La prise en charge de l’hypertension artérielle résistante en toute SIMPLICITY

La dénervation rénale génère un intérêt grandissant pour le contrôle de l’hypertension artérielle (HTA) résistante. Les études et indicateurs positifs concernant cette intervention se multiplient. Les effets indésirables semblent négligeables face aux bénéficies d’une baisse durable de la tension artérielle (TA). Après les études SPYRAL et RADIANCE, nous vous proposons un retour sur l’étude SIMPLICITY HTN-3 après 36 mois de suivi sachant que le suivi à 6 mois ne montrait pas de modification significative de la TA.

Etude randomisée en simple aveugle, avec groupe contrôle, multicentrique (88 centres aux Etats-Unis). Inclusion: adultes de 18 à 88 ans avec HTA résistante au traitement, définie par une TA systolique itérativement >160 mmHg, ou >135 mmHg en mesure continue sur 24 heures, malgré 3 traitements antihypertenseurs au moins dont un diurétique. Exclusion: HTA secondaire, hospitalisations récurrentes pour urgences hypertensives et certaines caractéristiques anatomiques. Intervention: dénervation de l’artère rénale par radiofréquence (n=364) versus angiographie rénale seule pour le groupe contrôle (n=171). Après 6 mois, les patients du groupe contrôle passent dans le groupe dénervation s’ils restent hypertendus (n=101). Le suivi est effectué par consultations et par enregistrement de la TA sur 24h. Issues principales: changement de la TA entre les deux groupes à 36 mois de suivi ainsi que sécurité du traitement (avec score composite).

A 36 mois de la dénervation rénale, on note une diminution significative de la TA par rapport au groupe contrôle
(-22.1 mmHg au cabinet et -16.5 mmHg lors d’un enregistrement de la TA sur 24 heures, ceci avec un p<0.0001). La proportion d’événements indésirables est similaire dans les 2 groupes.

Cette étude apporte de nouvelles évidences plaidant en faveur de la dénervation rénale pour la gestion de l’HTA résistante. A noter que l’étude est financée par Medtronic, l’entreprise développant le matériel utilisé. Il conviendrait maintenant de réaliser une étude indépendante, à grande échelle et tenant compte des traitements administrés aux patients pour envisager d’utiliser cette technique au quotidien.