Compte-rendu
Réconciliation médicamenteuse par un.e pharmacien.ne après le RAD : bonne idée mais pas d’effet mesuré sur les événements cliniques liés à la médication
Réconciliation médicamenteuse par un.e pharmacien.ne après le RAD : bonne idée mais pas d’effet mesuré sur les événements cliniques liés à la médication
Télécharger (PDF)Reconciliation médicamenteuse , Retour à Domicile : Pharmacien
Réconciliation médicamenteuse par un.e pharmacien.ne après le RAD : bonne idée mais pas d’effet mesuré sur les événements cliniques liés à la médication
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Introduction
Cette étude pose la question de la plus-value d’une réconciliation médicamenteuse par un.e pharmacien.ne après la sortie de l’hôpital sur la survenue d’événements indésirables liés à la médication.
Méthode
Essai clinique randomisé contrôlé ayant inclus des patient.e.s âgé.e.s de ≥50 ans, prenant au moins 7 médicaments, dont ≥2 devaient appartenir à une classe jugée à haut risque (anticoagulants, antidiabétiques et opioïdes). L’issue primaire était la survenue d’incidents liés à la médication dans les 45 jours de la sortie de l’hôpital. L’issue secondaire principale était définie comme une erreur liée à la médication ayant le potentiel d’induire un événement cliniquement mesurable. L’intervention du/de la pharmacien.ne comprenait une réconciliation médicamenteuse au domicile des patient.e.s dans les quatre jours suivant leur sortie d’hôpital, la communication avec le réseau de premier recours et un suivi téléphonique des patient.e.s.
Résultats
180 patient.e.s ont été randomisé.e.s dans chaque bras (âge moyen 68.7 ± 9.3). 49% étaient des femmes. Un quart a présenté au moins un incident lié à la médication. 81 effets secondaires médicamenteux ont eu lieu dans le groupe intervention contre 72 dans le groupe contrôle. 44 erreurs liées à la médication ont été observées dans le groupe intervention contre 45 dans le groupe contrôle. Ces différences n’étaient pas significatives.
Discussion
Cette intervention complexe par pharmacien.ne n’a pas permis d’augmenter la sécurité liée à la prescription de médicaments à haut risque d’effets secondaires. L’étude a été arrêtée prématurément en raison de difficultés de recrutement (la cible était de 500 patients au lieu des 361 inclus) mais rien n’indique que ceci a eu une conséquence sur le résultat final.
Conclusion
Cette étude ne remet pas en question l’importance de la réconciliation médicamenteuse faite par le/la médecin en charge au moment de l’entrée du patient à l’hôpital puis au moment de sa sortie.
Date de publication | Auteurs |
---|---|
05.07.2021 |
Evrim Jaccard |
Compte-rendu
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Auteur
Evrim Jaccard
Date de publication
05.07.2021
Mots clés
Reconciliation médicamenteuse , Retour à Domicile : Pharmacien
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