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Compte-rendu

Capteur glycémique continu chez le patient diabétique de type 2 mal contrôlé : utilité ou futilité ?

Capteur glycémique continu chez le patient diabétique de type 2 mal contrôlé : utilité ou futilité ?

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Diabète Type 2 , Capteur Glycémique Continu , Insulinothérapie

Capteur glycémique continu chez le patient diabétique de type 2 mal contrôlé : utilité ou futilité ?

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Diabète Type 2 , Capteur Glycémique Continu , Insulinothérapie

Effect of Continuous Glucose Monitoring on Glycemic Control in Patients With Type 2 Diabetes Treated With Basal Insulin. A Randomized Clinical Trial.

T. Martens et al., JAMA, 02.06.2021

Introduction

Si  l’utilité du capteur glycémique continu a été prouvée chez les patient.e.s diabétiques de type 1 et de type 2 insulino-traité.e.s avec un schéma basal-bolus, sa place chez le diabétique de type 2 mal contrôlé, traité avec une insuline basale seulement, n’est pas claire. Cette RCT cherche à démontrer l’utilité d’un tel device sur le contrôle glycémique chez ces patients.

Méthode

RCT open label multicentrique (15 centres aux US) ayant enrôlé 175 patient.e.s diabétiques de type 2 (critères d’éligibilité : >30 ans, traité par 1-2 injections/j d’insuline lente ou intermédiaire, pas d’insuline rapide, HbA1C entre 7.8-11.5%).

Les patient.e.s étaient randomisé.e.s avec un ratio d’allocation 2:1 entre un groupe intervention (mesure glycémique en continu par un capteur tissulaire interstitiel = CGM) et un groupe contrôle (mesure glycémique capillaire entre 1 et 3x/j). Les patient.e.s avaient des consultations de suivi à 2 semaines, 1 mois et 8 mois, ainsi qu’une consultation téléphonique à 2, 4 et 6 mois afin de relever les données glycémiques et d’adapter le traitement. Les investigateurs faisaient ensuite suivre les données au médecin de premier recours, avec les suggestions d’adaptation du traitement. L’issue primaire était le taux d’HbA1c à 8 mois.

Résultats

La diminution de l’HbA1c était significativement plus importante dans le groupe CGM que dans le groupe contrôle (de 9.1% (baseline) à 8% après 8 mois dans le groupe CGM, et de 9.0% (baseline) à 8.4% dans le groupe contrôle : -0.4%, [95% CI, -0.8% à -0.1%], P=0.02.

Discussion

Cette étude démontre le bénéfice d’un CGM chez le.la patient.e diabétique de type 2 mal contrôlé.e. Ces résultats sont corroborés par une étude de cohorte rétrospective publiée dans la même édition du JAMA (différence de -0.56% [95% CI, -0.72 à -0.41]; P<0.001) en faveur des patient.e.s au bénéfice d’un CGM).

Toutefois, plusieurs limitations sont à relever : Recrutement laissé libre au médecin de premier recours, ayant pu induire un biais de sélection ; suivi de seulement 8 mois. Un suivi de ces patients au long cours devrait être réalisé. Absence de blinding tant des patients que des investigateurs ; la modification du traitement était suggérée par les investigateurs aux médecins de premier recours. Tout cela, associé à l’absence de blinding, a pu induire une différence de prise en charge entre le groupe intervention et le groupe contrôle. De plus cela rend l’étude peu généralisable à une patientèle suivie exclusivement par leur médecin de premier recours.

Date de publication Auteurs
05.07.2021

Lionel Carrel