Compte-rendu
Le COVID mord les poumons et lèche le cœur
Le COVID mord les poumons et lèche le cœur
Télécharger (PDF)COVID-19 , Cardiovasculaire , Long terme
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Introduction
Chez une cohorte de plus de 150’000 participants avec COVID-19, les auteurs ont constaté une augmentation de toutes les formes de maladie cardiovasculaire un an après infection.
Méthode
Etude prospective comparant une cohorte de 150’000 patients avec COVID-19 à une cohorte de plus de 5,5 millions de témoins et à une cohorte historique de près de 6 millions de témoins. Inclusion : adultes bénéficiant du système Veterans Affairs des US, recrutés entre le 01/03/2020 et le 15/01/2021 soit avec test COVID-19 positif, soit test négatif, et vivants 30 jours après examen initial. Cohorte historique composée d’adultes ayant utilisé le Veterans Affairs en 2017 et vivants le 1/03/2018. Exclusion : non indiquée. Issue primaire : tout évènement cardiovasculaire survenant 1 an après l’inclusion.
Résultats
Comparés aux témoins « contemporains », les patients ayant survécu à COVID-19 présentaient un risque supérieur de : AVC (HR : 1.52, 95% IC 1.43-1.62) ; fibrillation auriculaire HR : 1.71 (1.64-1.79) ; arythmie ventriculaire HR : 1.84 (1.72-1.98) ; flutter HR : 1.80 (1.66-1.96) ; péricardite HR : 1.85 (1.61-2.13) ; myocardite HR 5.38 (3.80-7.59) ; maladie coronaire HR : 1.72 (1.56-1.90), IDM HR : 1.63 (1.51-1.75) ; insuffisance cardiaque HR : 1.72 (1.65-1.80) ; mort subite HR : 2.45 (2.08-2.89) ; embolie pulmonaire HR : 2.93 (2.73-3.15) et TVP HR : 2.09 (1.94-2.24). Cette augmentation du risque s’observait même chez les patients COVID-19 non hospitalisés et s’aggravait avec la gravité du COVID-19. Les résultats étaient similaires lorsque les patients COVID-19 étaient comparés aux témoins « historiques ». L’exclusion de patients vaccinés ne changeait pas les résultats.
Discussion
Etude portant sur une grande cohorte composée surtout d’hommes d’ethnie blanche (généralisation ?) ; il n’a pas été possible de vérifier si tous les témoins étaient négatifs pour COVID-19. Cependant, exclure les éventuels positifs des cohortes témoins aurait eu pour effet d’augmenter les estimations du risque.
Conclusion
Les patients ayant présenté une COVID-19 ont un risque augmenté de présenter une pathologie cardiovasculaire. Une augmentation du nombre de cas est à redouter dans les années qui suivent. Une infection préalable par COVID-19 devra être évoquée et reportée lors de pathologie cardiovasculaire survenant chez des sujets jeunes.
Date de publication | Auteurs |
---|---|
03.05.2022 |
Pedro Marques-Vidal |
Compte-rendu
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Auteur
Pedro Marques-Vidal
Date de publication
03.05.2022
Mots clés
COVID-19 , Cardiovasculaire , Long terme
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