Vers un traitement plus écologique de l’asthme et de la BPCO ?

Les inhalateurs doseurs prescrits pour l’asthme et la BPCO contiennent des propulseurs hydrofluorocarbones (HFC), puissants gaz à effet de serre. En Angleterre, ces inhalateurs représentent 0.8 millions de tonnes métriques d'équivalent CO2 annuellement. Contrairement à l'Angleterre, les États-Unis n'ont pas encore largement adopté les alternatives sans propulseur pour réduire cette empreinte. Cette étude évalue les émissions moyennes et les coûts des inhalateurs utilisés par les bénéficiaires de Medicare Part D et de Medicaid en 2022.

Inclusion : tous les inhalateurs de marque et génériques prescrits aux bénéficiaires de Medicare Part D et Medicaid en 2022 ont été inclus (cf. liste exhaustive dans l’article). Issue primaire : émissions de CO2e moyennes (calculées en kilogrammes équivalent CO2 (CO2e), en tenant compte du cycle de vie complet des dispositifs, à savoir production, emballage, distribution, utilisation et élimination) par classe d’inhalateurs (doseur, poudre sèche et brume douce), et le coût total annuel ont été calculés.

Les émissions moyennes estimées par inhalateur étaient de 23.1 kg CO2e pour les inhalateurs doseurs, 0.79 kg pour les inhalateurs à poudre sèche et 0.78 kg pour les inhalateurs à brume douce. Les inhalateurs doseurs représentaient 98.3% des émissions totales et 37.9% des coûts totaux, alors qu'ils ne représentent que 70.2% des prescriptions.

Les inhalateurs prescrits ont produit environ 1.15 millions de tonnes de CO2e en 2022. Bien que les alternatives sans propulseur réduisent significativement les émissions, leur coût représente une barrière financière non négligeable pour les patients. L'étude souligne l'importance des choix de formulaires qui optimisent l'efficacité clinique, les émissions de gaz à effet de serre et l'accessibilité économique.

Cette étude révèle l'impact environnemental des inhalateurs aux États-Unis et plaide pour une adoption plus large des alternatives sans propulseur afin de réduire les émissions gaz à effet de serre. Des efforts en matière de politique de santé sont donc nécessaires pour équilibrer efficacité clinique, réduction des émissions de gaz à effet de serre et accessibilité financière en vue de rendre ces alternatives plus accessibles.