Compte-rendu
L’activité physique protège les reins des seniors sans les éreinter
L’activité physique protège les reins des seniors sans les éreinter
Télécharger (PDF)Insuffisance rénale , Activité Physique , Personnes âgées
L’activité physique protège les reins des seniors sans les éreinter
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Introduction
Les seniors sont à haut risque d’insuffisance rénale chronique, qui péjore leur devenir. Bien que des traitements médicaux existent, la prévention idéale passerait par une amélioration du style de vie. Cependant, peu d’études existent sur l’impact de l’activité physique (AP) sur la fonction rénale.
Méthode
Analyse secondaire du Lifestyle Interventions and Independence for Elders Study, une étude randomisée contrôlée multicentrique (8 centres aux US). Inclusion: sujets âgés entre 70 et 89 ans, sédentaires (< 20 min/jour d’AP régulière), à haut risque d’invalidité, capables de marcher 400 m sans aide. Exclusion: maladie chronique non contrôlée, survie limitée. Intervention: le groupe intervention a participé à deux séances/semaine d’AP (équilibre et étirements) et était tenu de s’exercer à domicile 3-4 fois/semaine. L’objectif était d’atteindre un minimum de 30 min/jour de marche, 10 min/jour de force des membres inf, et 10 min/jour d’étirements. La progression était vérifiée par accélérométrie. Le groupe contrôle a participé à des séances hebdomadaires d’éducation pour la santé les premières 26 semaines, puis mensuelles. Durée de l’étude: 2 ans. Issue primaire: fonction rénale, définie par l’eGFR. Issue secondaire: déclin rapide de la fonction rénale, défini à priori comme le tertile le plus haut de la perte de fonction rénale.
Résultats
1’199 participant-e-s (âge moyen 79 ans, 67% de femmes). Au début, le nombre de pas/jour était respectivement de 2693 et 2729 dans le groupe intervention et contrôle. Dans le groupe intervention, le nombre de pas a augmenté de 20% et 15% la 1ère et 2ème années de l’étude; cependant, seulement 1/12 des participants a dépassé 5000 pas/jour. Après 2 ans de suivi, le groupe AP a présenté une moindre détérioration de sa fonction rénale que le groupe contrôle : différence moyenne d’eGFR : 0.96 (IC 95%, 0.02-1.91) mL/min/1.73 m2. Le groupe AP a aussi présenté un moindre risque de détérioration rapide de la fonction rénale: OR=0.79 (IC 95%, 0.65-0.97).
Discussion
Le groupe intervention a bénéficié de mesures rarement établies en pratique, l’AP prescrite étant adaptée à chaque participant. Cependant, même pour une augmentation modérée de l’AP, des bénéfices au niveau rénal ont été observés.
Conclusion
Une AP modérée est faisable par des sujets âgés et permet de ralentir la détérioration de leur fonction rénale. Les sujets âgés devraient bénéficier de conseils visant à augmenter leur AP.
Date de publication | Auteurs |
---|---|
30.08.2022 |
Pedro Marques-Vidal |
Compte-rendu
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Auteur
Pedro Marques-Vidal
Date de publication
30.08.2022
Mots clés
Insuffisance rénale , Activité Physique , Personnes âgées
CHUV MIAJOUR
La documentation de référence
Rue du Bugnon 46
1011 Lausanne